14 au 20 mai 2001 - Bruxelles


Conférence & Forum des ONG sur les pays les moins avancés.


Par pays moins avancés on entend généralement l’espace réservé aux pays d’Afrique.
Mais d’autres pays sur d’autres continents peuvent y être rattachés tant les conditions de vie y sont déplorables et les détresses physiques et morales croissantes.

La Fraternité Notre Dame est une oeuvre caritative au service des pauvres, des personnes les plus démunies dans le monde que ce soit en Afrique, en Amérique du Nord, en Amérique Centrale, en Asie et en Europe. Elle est à l’écoute des douleurs quotidiennes d’hommes, de femmes, d’enfants mourant et souffrant de faim, de froid de la maladie du rejet.
La Fraternité Notre Dame a ouvert des hôpitaux, des écoles, des dispensaires, orphelinats, restaurants gratuits et intervient ponctuellement dans des pays en guerre ou en situation de crise comme au Rwanda, au Kosovo, plus dernièrement au Salvador.

Les missionnaires religieux, religieuses de la Fraternité Notre Dame aidés de laïcs bénévoles se rendent compte quotidiennement sur place que cette pauvreté avec son cortège de misères physiques et morales concerne bien sur ces pays dits moins avancés mais qu’elle prend des formes d’expression différente dans des pays dits avancés, pour la même raison qu’une poignée de personnes aux responsabilités politiques et économiques maintiennent délibérément un état de pauvreté, faisant la preuve d’une inquiétante irresponsabilité.

On maintient par exemple une non-scolarisation :
- Au Niger, la scolarisation est réservée aux garçons, des femmes sur le point d’accoucher meurent à la porte d’un pseudo-hôpital faute de pouvoir payer.
- En Haïti ou plus de 90 % de la population est analphabète, nous avons recueilli des enfants à la veille de mourir, d’autres ayant une perspective d’avenir misérable, sans joie, ni affection et qui sont maintenant en bonne santé physique, morale et intellectuelle.
- En Mongolie des enfants vivent dans les égoûts à la recherche d’un peu de chaleur pour ne pas mourir de froid et de faim en pleine rue de la Capitale.
Que dire des hôpitaux dans ces pays ou on mutile les corps parfois plus qu’on esquisse à les soigner.
Mais que dire aussi de nos pays dits avancés où des milliers de gens mendient quotidiennement de quoi prendre un repas par jour.
La Fraternité Notre Dame a ouvert des restaurants gratuits aux sans abri à New York, Chicago, Paris.


Nous nous heurtons toujours dans notre lutte contre la pauvreté à l’obstacle des responsables gouvernementaux ou religieux complices des plus inexcusables lâchetés car ils ont les moyens d’anéantir facilement et rapidement la pauvreté mondiale mais ils ne le font pas. Car pour se mettre à la tâche il faut y mettre sa volonté, ses efforts, son temps, son expérience, son intelligence et surtout son coeur et c’est ce qu’ils n’ont pas.

En agissant en artisans de la discorde, ils savent consciemment que des êtres arrivés à l’âge des révoltes de quelque nation soient-ils vont chercher à se venger car on a pas voulu les sortir de leur détresse. Les révoltes et les guerres fratricides dans le monde sont souvent causées par trop d’humiliations et d’injustices accumulées.

La pauvreté ne devrait pas exister dans le monde et elle est facilement enrayable. Peut être aller vous sourire d’une remarque qui paraîtra simpliste ou niaise à d’autres mais la Fraternité Notre Dame voudrait vous sensibiliser au fait qu’elle expérimente avec ses moyens matériels et financiers limités que la pauvreté peut facilement être enrayée. Alors que feraient d’autres groupes majoritaires et gouvernementaux avec d’autres moyens que les nôtres s’ils réformaient leurs mentalités, s’ils adoucissaient leurs coeurs.

Dans ses hôpitaux, orphelinats, écoles, restaurants gratuits et ses activités adaptées aux besoins d’autrui la Fraternité Notre Dame se fait un devoir de considérer chaque personne avec le même esprit et le même respect sans distinction de classe, de race, de sexe ou de croyance.

C’est cet état d’esprit que le fondateur de la Fraternité Notre Dame, Monseigneur Jean Marie Roger Kozik insuffle aux religieux, religieuses missionnaires de la Congrégation.

Combien d’enfants errent reproduisant les mêmes scènes navrantes comme du temps de Saint Vincent de Paul : Je cherche à manger parmi les ordures entend on.
Pauvres enfants délaissés, demandent-ils à des sociétés oublieuses de la loi d’amour, le pain le plus nécessaire, ces sociétés ne veulent pas le leur offrir.

Il y a un traitement plus barbare que celui qui fait souffrir les corps,
c’est celui qui traîne l’âme dans la détresse en lui cachant le Dieu d’amour,
son Père des Cieux.

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